
Qui est Mathilde Kaori ?
Mathilde est une femme que l’on pourrait qualifier aujourd’hui de généreuse et d’infiniment « vivante ».
Depuis le ventre de sa mère, violoniste, c’est la musique qui l’accompagne au quotidien. Elle se lie rapidement d’affection pour la guitare classique, qu’on lui a déposé entre les mains à l’âge de 7 ans. Elle se souviendra toute sa vie de son premier cours de guitare, le 11 septembre 2001, lorsqu’à la sortie du cours, on apprenait les horreurs des attentats. Quelle meilleure réponse que l’art, avec toute l’humanité et l’espoir qu’il peut transmettre ?
Sans se poser trop de questions, Mathilde a naturellement mené de front le Conservatoire (Orléans) et l’école, avec une affinité particulière pour les lettres, qui l’ont amenée par la suite à étudier en hypokhâgne. Fille d’un père journaliste pour un journal départemental, l’environnement familial fut rapidement propice à l’exercice de l’écriture : elle écrivit d’abord des histoires pour rêver, puis enchaîna les journaux intimes, et, heurtée de plein fouet par les premiers émois amoureux, elle écrivit des poèmes.
A l’adolescence, entre Bach, Brouwer et Torroba (compositeurs dont la musique est délicieuse à interpréter à la guitare), elle commence à écrire des chansons, influencée par ses autres idoles issues de la folk anglophone et de la chanson française (Pascale Picard, Olivia Ruiz, Debout sur le Zinc…). Ses premières chansons restent dans le cercle intime, amical et amoureux. On en chante certaines lors des soirées entre amis, et les autres restent enfouies sous des paquets de feuilles de brouillon.
Plus tard, vient le moment de choisir une voie : continuer vers les lettres, ou se professionnaliser dans la musique ? Après mûre réflexion, et écoutant son instinct ainsi que les conseils avisés de ses professeurs, Mathilde entre au Pôle Supérieur d’enseignement artistique de Paris. Elle s’y perfectionne dans la pratique de la guitare classique, la culture musicale, et apprend également à enseigner son instrument. Elle y rencontre de formidables personnalités, et se souviendra toujours de Gérard Abiton, Ibrahim Maalouf, Jérémy Jouve, Tania Chagnot… Au contact de ces personnes formidables, elle développe l’envie de mieux saisir l’essence de la musique, d’explorer les différentes façons de toucher les gens, et surtout, elle désire plus que tout se découvrir, elle.
Car dans le milieu de la guitare classique, on se sent vite happé par la recherche d’excellence, les prix de concours internationaux, la quête de la reconnaissance. Tout cela la plongeait dans un mal-être flou, et quelque part ne la satisfaisait pas. Se sentir « en dessous », « pas assez performante », devenait un sentiment omniprésent durant les études.
Ce n’est seulement qu’en quittant son cursus, et en prenant du recul tout en commençant à enseigner, qu’elle emprunte doucement sa propre voie. Elle comprend maintenant que l’identité se crée à son rythme, et pas en se comparant aux autres. Elle comprend aussi toute la puissance des enseignements de ses professeurs.
En 2020, durant le confinement, Mathilde participe à un concours de chansons sur internet (oarganisé par Eric Dupré), dont le titre imposé était : « Confiné.e avec toi ». Amusée par le jeu, elle obtient le « Prix des Artistes », qui lui permet plus tard d’enregistrer ses premiers titres aux Basement Studios à Paris, et de rencontrer une belle équipe avec qui elle se sent en famille à présent. En 2021, elle sort « Le Manège », son premier EP. Elle s’enquit ensuite de faire connaître ses chansons à Paris et dans les villes avoisinantes.
Par ailleurs, la philosophie et la pratique du bouddhisme est l’un des piliers fondamentaux qui ont permis à Mathilde d’oser se lancer sur le chemin de la musique. Alors qu’elle est adolescente et souffre d’un manque d’estime d’elle-même, Mathilde s’ouvre à la pratique du bouddhisme. Elle y découvre un monde d’espoir, d’ouverture, de détermination. Elle se promet de chérir sa vie et de consacrer celle-ci à contribuer au bonheur des autres, à la paix dans le monde.
« Kaori » est son prénom bouddhique, qui lui a été attribué à la naissance, et qui est donc son 2e prénom. Mathilde a finalement réalisé à quel point son deuxième prénom était précieux et riche de sens. « Kaori » signifie « tissu parfumé », et illustre très bien le rapport que Mathilde envisage avec les autres : simple, aimable, affectueux. Cela se ressent rapidement dans le thème des chansons qu’elle aborde.
Dans sa pratique bouddhique quotidienne, Mathilde Kaori s’évertue à mieux comprendre les rouages de l’être humain, son propre fonctionnement, et comment s’améliorer pas à pas. Elle y voit la formidable opportunité de dialoguer avec les autres, de surmonter peu à peu les obstacles : ceux que l’on met bien souvent soi-même sur notre route.
Tout prend sens, et c’est à travers ses chansons, entre autres, qu’elle souhaite contribuer à un meilleur possible.