Bio

crédits photo : Ghislène Ghouraïb


Kaori signifie en japonais « tissu parfumé ». Elle nous conte les liens noués et dénoués au gré des rencontres. Lorsque l’on écoute les chansons de Mathilde, elles s’accrochent à nos oreilles à la façon du murmure de la brise printanière sur un cerisier en fleurs. Virtuose de la guitare classique, on se hisse sur la pointe des pieds pour cueillir le fruit rond de ses notes, qu’on imagine issues d’un prélude de Jean-Sébastien Bach. On saisit au coin de son geste de velours le souffle intime de Barbara. On devine, entre les lignes de ses mots en pétales, le sentiment baudelairien et la nouvelle de Maupassant. Les chansons de Mathilde Kaori sont aussi généreuses qu’un châle de soie posé sur les épaules un soir d’automne. Et quand l’hiver frappe à la porte, elle balaie les vents glaciaux à coups d’accords emprunts de mélancolie. Au fil des saisons, des blessures et des guérisons, on peut l’apercevoir dans l’intimité d’un concert au coin du feu, tout autant que sous la chaleur estivale des lumières de la scène francophone. Mathilde, la force et la combativité. Kaori, la finesse du tissu brodé.